La mise à niveau des laboratoires de diagnostic et la gestion des pesticides constituent des domaines d’investissement prioritaires

La mise à niveau et l’accréditation des laboratoires d’analyse des produits agricoles destinés à l’exportation et la gestion des pesticides ont été identifiées comme des domaines prioritaires qui pourraient bénéficier du nouveau projet du COMESA d’intégration du renforcement des capacités en matière de normes sanitaires et phytosanitaires (SPS) dans les politiques réglementaires nationales.

Tel est l’avis des experts du secteur qui ont participé au Kenya à une formation de 3 jours sur un cadre permettant d’identifier et de hiérarchiser les problèmes des normes sanitaires qui empêchent l’exportation de produits de base agricoles.

Le cadre est connu sous le nom de «Priorité des investissements SPS pour l’accès aux marchés (P-IMA)» et a été mis au point par le Fonds pour l’application des normes et le développement du commerce (FANDC), une agence de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).

Trente experts des secteurs public et privé du Kenya opérant dans les différents domaines concernés à savoir : l’agriculture, l’élevage,  la santé,  la normalisation et les secteurs connexes, ont participé à la formation organisée par le COMESA et le FANDC.

La formation vise à doter les institutions chargées de la production et de l’exportation de produits issus de l’agriculture et de l’élevage des compétences nécessaires pour utiliser l’outil P-IMA afin d’identifier les priorités SPS pouvant être intégrées dans les cadres de planification et d’investissement nationaux. Une formation similaire a été dispensée en Ouganda, et d’autres sessions sont prévues pour le Rwanda, le Malawi et l’Éthiopie, le reste des cinq pays participants.

Lors de la formation, des secteurs clés  ayant des problématiques SPS qui affectent les exportations du Kenya ont été identifiés. Il s’agit de l’horticulture et de l’élevage, et les problèmes concernent principalement la gestion des pesticides et les diagnostics en laboratoire.

Dans le secteur de l’élevage, les problèmes SPS concernent principalement la viande et les produits à base de viande. Les produits non transformés tels que les légumes, les fruits (avocats, noix de macadamia, ananas, pois et haricots) ont été cités comme étant les plus susceptibles aux problématiques SPS que les produits transformés d’où parfois le rejet des exportations par les pays importateurs.

Les cinq principales destinations des exportations du Kenya sont le Pakistan, l’Ouganda, les États-Unis, les Pays-Bas et le Royaume-Uni, qui représentent 43% des exportations totales.

Les pays qui participent au programme devraient constituer un groupe de travail composé d’experts de tous les secteurs clés. Ceux-ci présenteront le dossier de leur pays respectif sur les questions prioritaires SPS issues de diverses chaînes de valeur, qui nécessitent des inventions et qui seront finalement présentées à des investisseurs potentiels pour un appui dans la mise en œuvre.

Mme Roshan Khan du FANDC a dispensé la formation et a proposé que chaque pays participant au projet envisage d’avoir un champion pour assurer le leadership, soit au niveau institutionnel ou une personnalité de haut niveau. Cela garantira que les questions SPS soient fermement intégrées dans les politiques nationales.

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