Retard dans la mise en œuvre du Projet conjoint COMESA-UA pour les jeunes

Les jeunes devraient être les premières victimes du chômage suite à la COVID-19

La mise en œuvre du Projet conjoint entre le COMESA et l’Union africaine qui devait contribuer à l’autonomisation et à la participation des jeunes à la promotion d’une gouvernance responsable dans la région et le continent africain a subi un retard.

Cette situation est due à la propagation du coronavirus et concerne principalement les activités impliquant des voyages internationaux et des réunions physiques telles que la seconde session intensive prévue pour le deuxième trimestre 2020.

La Directrice du Genre au COMESA, Madame Beatrice Hamusonde, a déclaré que des jeunes dirigeants et décideurs de dix pays du COMESA devaient participer à la session intensive.

«Avec le déclenchement de la pandémie de coronavirus, la mise en œuvre du projet connaîtra un certain retard en fonction de la durée de la crise», a-t-elle précisé.

Avant la flambée de la COVID-19, le projet était en bonne voie et a mis en œuvre des activités clés, notamment l’organisation du forum continental pour les jeunes. Il s’agit d’une session résidentielle régionale visant à renforcer les capacités des jeunes dirigeants. En outre, il a été organisé en Zambie un atelier national sur la participation et l’engagement des jeunes dans les processus politiques, les conseils de jeunes et les espaces civiques.

Le projet sur l’engagement des jeunes dans la gouvernance démocratique et les processus socio-économiques en Afrique est un programme conjoint entre le COMESA et l’Union africaine, soutenu par l’Agence suisse pour le développement et la coopération.

Parallèlement, une étude récente réalisée par la Commission de l’Union africaine a révélé que les jeunes sont les plus durement touchés par les effets du coronavirus car environ 20 millions d’emplois, dans les secteurs formel et informel, pourraient être perdus en Afrique et dans la région COMESA.

Cela est dû au fait que les économies du continent devraient connaître un ralentissement notable en raison de l’impact de la COVID-19.

«Comme la majorité de la population africaine est composée de jeunes à 65%, il va sans dire que la majorité des personnes qui perdront leur emploi en Afrique en général, et dans la région COMESA en particulier, seront également des jeunes», indique le rapport.

Ledit rapport note en outre que les jeunes sont constamment confrontés au chômage, et que la pandémie pourrait aggraver une situation déjà précaire. L’effondrement attendu de la plupart des petites entreprises axées sur l’importation et l’exportation, le tourisme et d’autres entreprises employant des jeunes aura le plus grand impact négatif sur l’emploi de ces derniers.

Il s’agit notamment des centres commerciaux, des entreprises de communication, de l’industrie de la construction, du transport public, des hôtels, bars, restaurants et salons de coiffure.

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