Le COMESA, en partenariat avec la Commission de l’Union africaine et d’autres Communautés économiques régionales (CER), a organisé avec succès des événements parallèles pour faire valoir le cas de l’Afrique lors des réunions des Nations unies sur les changements climatiques qui viennent de s’achever, également connue sous le nom de 25e Conférence des Parties (COP) à la Convention sur les changements climatiques.
La première réunion qui s’est tenue était un événement technique parallèle pour présenter les efforts de l’Afrique en matière de renforcement de la résilience. La session a examiné les activités en cours aux niveaux continental et régional, à savoir les CER. Elle a discuté des meilleures pratiques, des défis et des opportunités de synergie ainsi que d’une meilleure programmation des interventions de résilience.
Le Conseiller du Programme Changement climatique du COMESA, M. Maclay Kanyangarara, a indiqué que l’événement parallèle a formulé des recommandations pour renforcer la résilience notamment la constitution d’une synergie entre les différentes parties prenantes au niveau régional, l’inclusion de la dimension genre à tous les niveaux du renforcement de la résilience, une concertation plus efficace et plus durable avec les communautés, les jeunes et les femmes ainsi que le plaidoyer à long terme et l’élaboration de politiques, entre autres. Cet événement a réuni plus de 150 délégués de tout le continent et au-delà.
«Cette réunion était importante car nous avons été informés que si le monde a enregistré une augmentation moyenne de la température de 1 degré Celsius, l’Afrique pour sa part a connu une augmentation de température de 1,5 degré Celsius au cours de la même période ; nous ne pouvons donc pas minimiser le rôle de la résilience», a ajouté M. Kanyangarara.
Le COMESA a également participé à l’événement parallèle de la Journée africaine du climat qui fournit une plate-forme aux décideurs du continent et aux autres parties prenantes pour engager un dialogue destiné à guider le plan d’action de la région sur le changement climatique. Les Ministres de l’Environnement, des Forêts et du Changement climatique de la République démocratique du Congo, de l’Égypte, des Seychelles, de la Tunisie et de l’Afrique du sud ont assisté à cette réunion où ils ont réitéré la nécessité d’augmenter l’ambition et la mobilisation des ressources pour transformer les contributions déterminées au niveau national (CDN) des États membres africains en véhicules de développement.
Ils ont également discuté des moyens efficaces de mise en œuvre, y compris le financement, le renforcement des capacités, le développement technologique et le transfert de l’Accord de Paris et les implications pour l’Afrique en tant que continent.
Le troisième et dernier événement parallèle a consisté à faire le point sur la mise en œuvre des CDN des États membres africains et à partager les expériences, les meilleures pratiques, les opportunités et les défis associés à la problématique du changement climatique. Cette réunion a été organisée par le COMESA et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le Partenariat CDN et la Communauté est-africaine (EAC). Elle a été rendue nécessaire par le fait que de nombreux pays africains sont confrontés à des défis de développement tels qu’un accès limité aux marchés, un manque de compétitivité, un développement économique fragile, des niveaux de pauvreté élevés et une disponibilité limitée des capacités analytiques et techniques.
L’événement a permis aux pays africains d’explorer de nouvelles opportunités de mise en œuvre et de provoquer des discussions entre experts et parties prenantes sur les politiques et pratiques de développement quant à la façon dont les opportunités du changement climatique peuvent contribuer à améliorer la croissance économique transformatrice de l’Afrique et son programme de développement.
La 25e Conférence des Parties s’est tenue à Madrid, en Espagne, du 2 au 13 décembre 2019 et a réuni près de 27 000 délégués du monde entier. La conférence a fourni l’occasion très attendue de finaliser le «Livre des règles» de l’Accord de Paris, qui est le manuel opérationnel nécessaire lorsque l’accord entrera en vigueur en 2020.
Le livre en question établit les règles pour les marchés du carbone et d’autres formes de coopération internationale en vertu de l’article 6 de l’Accord.
Cependant, en raison de la nature complexe et prolongée des discussions, de nombreuses questions thématiques n’ont pas été finalisées et seront discutées plus en profondeur à la COP26 prévue à Glasgow, en Écosse, en novembre de l’année prochaine.
« Les discussions sur le climat furent les plus longues de l’histoire et le résultat a été un geste minime en faveur de l’augmentation des objectifs climatiques et le désaccord pour la deuxième année consécutive sur les règles destinées à régir les marchés du carbone », a fait remarquer M. Kanyangarara.