Une réponse collective des États membres régionaux à la Covid-19 par des normes uniformes permettra de minimiser les perturbations rencontrées dans la chaîne d’approvisionnement des produits essentiels. Le COMESA a appelé les États membres à s’unir pour combler le fossé entre les intentions politiques et les résultats de mise en œuvre.
S’exprimant au cours de la 1ère réunion extraordinaire du Comité Commerce et Douanes des États membres, mardi la semaine dernière, la Secrétaire générale (SG) du COMESA, Mme Chileshe Kapwepwe, a noté que les progrès réalisés dans le renforcement de l’intégration des marchés, des investissements et de la transformation structurelle sont menacés si les États membres ne s’unissent pas et ne répondent pas collectivement à la crise.
La réunion tenue par visioconférence a été convoquée par le Secrétariat du COMESA et a réuni 80 participants, principalement des experts en commerce et douanes des 21 États membres. Elle avait pour objectif unique d’examiner les Lignes directrices proposées pour la circulation des biens et services dans la région COMESA pendant la pandémie de Covid-19.
La SG a déclaré que le projet de Lignes directrices a été élaboré pour aider à consolider et coordonner les efforts afin de gérer la situation et inciter les États membres à se conformer à des normes uniformes pour minimiser les perturbations dans la chaîne d’approvisionnement des produits essentiels.
« Les Lignes directrices visent à restaurer la confiance dans les engagements que nous avons pris de coopérer dans la gestion, les procédures et les activités douanières et frontalières en simplifiant et en harmonisant les documents et procédures commerciaux », a déclaré la Secrétaire générale aux délégués.
Mme Kapwepwe a noté que la situation dans les économies locales est aggravée par le fait que 80% des travailleurs sont employés dans le secteur informel, et tous les segments des chaînes de valeur des usines et de la logistique de distribution ayant été perturbés.
Elle a souligné que l’adoption des mesures de quarantaine, de distanciation sociale et de restrictions de la circulation des personnes, des biens et des services face à la Covid-19 a entraîné directement des réductions de production, des pertes d’emplois, une pénurie de nourriture et d’autres fournitures essentielles.
«Ces mesures doivent être accompagnées d’interventions politiques en faveur des plus démunis afin de relever les défis immédiats tels que l’insécurité alimentaire, le manque d’eau et d’assainissement, la faible protection sociale et le manque d’assistance sociale aux personnes vulnérables», a-t-elle ajouté.
Elle a observé que la mise en œuvre de la facilitation du commerce numérique du COMESA et d’autres instruments et la libéralisation des services restent essentielles pour renforcer la stabilité de l’économie régionale face aux chocs actuels.
Le projet de Lignes directrices sera présenté à la réunion du Comité intergouvernemental du COMESA avant d’être adopté par le Conseil des ministres dans les deux prochaines semaines. S’elles sont adoptées, elles permettront d’offrir aux États l’occasion de travailler ensemble et d’instituer des mesures pour sauvegarder les avantages de l’intégration régionale, tout en protégeant les commerçants, les entreprises et les groupes vulnérables.
La SG a encouragé les États membres ayant un avantage comparatif à fabriquer des produits essentiels et des équipements de protection pour le personnel de la santé et soutenir les autres pays sans capacité suffisante. Elle a également exhorté les gouvernements à mettre en place une stratégie claire sur la manière de soutenir le secteur privé pendant et après la pandémie étant donné que ce secteur a également été durement touché.