Alors que la région est aux prises avec la pandémie de coronavirus dont les effets nets sont le ralentissement de la croissance, des pertes d’emplois et de revenus, une charge de morbidité élevée et des niveaux de pauvreté accrus, le Groupe de travail de la tripartite (GTT) COMESA-EAC-SADC a exprimé sa solidarité avec ses 28 États membres/partenaires.
Dans une déclaration signée par la présidente sortante du GTT et qui est également Secrétaire générale du COMESA, Mme Chileshe Kapwepwe, le groupe exhorte les États à rester proactifs et unis dans la lutte contre le COVID-19 afin de minimiser les perturbations dans les moyens de subsistance, les entreprises et le commerce de transit.
Le GTT, qui est composé des dirigeants des trois Communautés économiques régionales (CER), note que les fermetures de frontières et les confinements qui en résultent entraînent une réduction significative du commerce intra-tripartite. Sont les plus touchés les petits commerçants, qui constituent l’épine dorsale des économies tripartites, tout comme les services de transport, le tourisme et les chaînes de distribution.
« Nous encourageons les États membres/partenaires tripartites à se conformer à des normes et lignes directrices régionales uniformes afin de minimiser les perturbations dans la chaîne d’approvisionnement des produits essentiels, notamment les denrées alimentaires dans la région tripartite », indique le communiqué.
La déclaration a été publiée la semaine dernière, le 22 avril 2020, lors de la 31e réunion du GTT tenue par visioconférence. Dans le communiqué, le GTT exhorte les États membres à faciliter la production et la mise à disposition des produits médicaux, incluant les produits pharmaceutiques et l’équipement pour améliorer la réponse à la pandémie.
En outre, elle encourage les États membres à faciliter la circulation transfrontière des biens et services essentiels tout en respectant les exigences en matière de santé et sécurité.
La déclaration cite certains des effets négatifs attendus dans les États membres tripartites, notamment les menaces au développement durable occasionnées par le détournement de ressources limitées vers la prévention de la propagation et le traitement de la maladie ainsi que l’aide aux groupes vulnérables.
« Cela entraînera des impacts macro-économiques, notamment une croissance réduite, des contraintes budgétaires et financières et les impacts socio-économiques associés à la perte d’emplois, à la fermeture des établissements d’enseignement, aux restrictions de mouvements et aux distanciations sociales », relève la déclaration.
Le GTT a apprécié les politiques et mesures recommandées par l’Organisation mondiale de la santé, l’Organisation mondiale des douanes et les initiatives de la Commission de l’Union africaine et d’autres partenaires de développement pour lutter contre le COVID-19, ainsi que les directives élaborées par les Communautés économiques régionales tripartites.
Les dirigeants se sont engagés à continuer de partager les informations et les meilleures pratiques entre les États membres et à faciliter la coordination des réponses à la pandémie.