Dans l’économie mondiale actuelle en rapide mutation, les innovations, les technologies et les pratiques améliorées sont essentielles à la transformation de l’agriculture, car elles aident les petits exploitants et autres producteurs agricoles à devenir compétitifs. Non seulement ces facteurs
contribuent à augmenter la productivité et la durabilité de l’agriculture, ils permettent aussi à réduire les pertes dans les chaînes de valeur, rendant ainsi possible l’adaptation au changement climatique et l’atténuation de ses effets.
Conscient de cette réalité, le COMESA a noué un partenariat stratégique avec l’Association pour le renforcement de la recherche agricole en Afrique
orientale et centrale (ASARECA) afin de développer des solutions aux défis auxquels sont confrontés les agriculteurs de la région. Parmi ces
problématiques figurent notamment un faible accès aux technologies améliorées, une connaissance limitée des bonnes pratiques de production, le
changement climatique, des innovations limitées, un faible accès au marché et un environnement politique peu favorable.
Le partenariat a été scellé aujourd’hui, à Lusaka, par un Mémorandum d’accord (Médac) signé par M. Jean-Le Directeur exécutif de l’ASARECA Jean-Jacques Muhinda (à g.) et la SG du COMESA Chileshe Kapwepwe Jacques Muhinda, Directeur exécutif de l’ASARECA, et la Secrétaire générale du
COMESA, Mme Chileshe Kapwepwe.
Aux termes du Médac, les deux organisations collaboreront dans divers domaines : recherche agricole, alimentation, gestion des ressources
naturelles, marchés et systèmes d’information sur les marchés, renforcement des capacités, transfert des connaissances agricoles et de
technologie, élaboration et harmonisation des politiques.
Selon la Secrétaire générale, ces questions sont alignées sur le Plan d’investissement agricole régional du COMESA, le Plan stratégique à moyen
terme et le nouveau Plan stratégique de l’ASARECA.
«Il est donc dans l’intérêt du COMESA de former des partenariats stratégiques en matière de recherche agricole pour le développement afin de favoriser l’intégration économique, et nous nous sommes en effet engagés pour une recherche agricole coordonnée pour le développement au niveau régional», a-telle ajouté.
Récemment, le COMESA et l’ASARECA ont mis en oeuvre des programmes communs approuvés par le Conseil des ministres du bloc régional, notamment dans les domaines de l’harmonisation du commerce des semences, de l’adaptation au changement climatique et de la
biotechnologie, avec des avantages notables.
Réagissant à la conclusion du Médac, M. Muhinda a déclaré: « Je suis ravi d’être votre partenaire et nous poursuivons les mêmes objectifs pour le développement de notre région. » Il a fait remarquer que 10 des 12 États membres de l’ASARECA sont des pays du COMESA.
L’ASARECA a également nommé l’Ambassadeur Kipyego Cheluget, Secrétaire général adjoint chargé des Programmes au COMESA, comme viceprésident du Conseil d’administration.
Le Conseil d’administration a approuvé à l’unanimité cette nomination le mois dernier, le 17 septembre 2019, lors de sa réunion à Kampala, en Ouganda.
Aux termes du Traité COMESA, les États membres s’engagent à coopérer dans le domaine de la recherche et de la vulgarisation agricoles, en utilisant les institutions nationales de recherche et de vulgarisation existantes, sous forme de réseau, dans l’intérêt du Marché commun.
Cela permet à la recherche agricole de la région de jouer un rôle de premier plan dans la promotion d’une agriculture axée sur les marchés et la génération de revenus. En outre, le COMESA est en train de mettre en oeuvre l’Agenda 2063 et la Déclaration de Malabo/PDDAA dont
les objectifs incluent la transformation agricole accélérée et inclusive en Afrique.
Le pacte avec ASARECA devrait donc donner une impulsion à la réalisation de ces objectifs.