Le COMESA et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) ont organisé une réunion entre homologues au Secrétariat pour identifier les domaines et activités que les deux organisations doivent mettre en œuvre afin de renforcer la mise en œuvre des programmes d’intégration régionale.
Les participants à la réunion de trois jours, qui s’est tenue du 15 au 17 juillet 2019, provenaient des bureaux régionaux de l’OIM à Prétoria ainsi que du bureau zambien et du personnel du Secrétariat du COMESA.
À ce jour, les deux organisations sont en train de mettre en œuvre deux projets financés au titre du 11e Fonds européen de développement (FED) à savoir : le Programme du petit commerce transfrontière et le Programme de facilitation des échanges commerciaux. Ce dernier devrait accélérer la mise en œuvre de la libre circulation des personnes.
« Grâce à une meilleure mise en œuvre du programme sur la libre circulation des personnes par le COMESA, les États membres exploiteront les avantages de la migration pour le développement par le biais d’opportunités d’échanges et d’investissement », a déclaré la Secrétaire générale, Chileshe Mpundu Kapwepwe, dans une allocution lue par le Secrétaire général adjoint –Administration & Finances Dev Haman.
« Personne, a-t-elle souligné, ne peut parler d’investissement et de programmes connexes tels que l’Accord sur la Zone d’investissement commune du COMESA (ZICC) sans aborder le problème de la circulation des personnes et des biens. »
Les relations entre le COMESA et l’OIM existent depuis près de deux décennies et ont produit des résultats tangibles dans divers aspects, tels que la création de la plateforme consultative régionale du COMESA (MIDCOM). Il s’agit d’un événement semestriel par lequel les États membres mènent un dialogue non contraignant sur les migrations, ainsi que le développement d’instruments de renforcement des capacités et de sensibilisation aux instruments juridiques du COMESA en matière de migrations.
Le Directeur régional de l’OIM pour l’Afrique australe, Charles Kwenin, a rappelé la nécessité de s’attaquer aux problèmes liés à la circulation des personnes, tels que le crime organisé international, la traite des êtres humains et le trafic de migrants.
« Si le COMESA et l’OIM veulent exploiter les dividendes de la migration pour le développement, les deux organisations doivent faire davantage pour promouvoir la migration régulière et lutter contre la migration illégale », a-t-il déclaré.
Afin de susciter la confiance de nos États membres et faciliter pleinement la circulation des personnes, M. Kwenin a déclaré qu’il était nécessaire de disposer de données sur la migration au niveau régional et de mettre en place des mécanismes de partage d’informations connexes.
« Ainsi, tout en soulignant la nécessité de disposer de données ou de statistiques, nous devons également reconnaître le fait que les États membres ne formuleront leurs politiques et leurs décisions que sur la base de preuves », a déclaré M. Kwenin.