Après le lancement de la Certification et des Étiquettes régionales des semences du COMESA au début de cette année, le COMESA organisera une formation sur l’émission et la commande électroniques de ces documents au cours des six prochains mois. Les autorités semencières nationales (ASN) offriront les certificats au niveau national, tandis que les sociétés semencières les obtiendront du COMESA.
Ces conclusions faisaient partie des résultats d’une réunion de sensibilisation de deux jours sur l’utilisation de la certification et des étiquettes. Elle a eu lieu la semaine dernière du 23 au 25 juillet à Lusaka, Zambie, rassemblant des sociétés semencières et des ANS en provenance de sept États membres, à savoir : Burundi, Égypte, Eswatini, Kenya, Ouganda, Zambie et Zimbabwe.
Le lancement des étiquettes et certificats de semences du COMESA a pour objectif de stimuler le commerce régional des semences dans une région où seulement 20% des 80 millions de petits exploitants agricoles ont accès à des semences de qualité et améliorées.
Selon le Directeur de la Division Agriculture et Industrie du COMESA, M. Thierry Kalonji, le manque d’accès à des semences de qualité est en partie responsable de l’insécurité alimentaire et des faibles revenus des ménages de petits agriculteurs dans l’espace COMESA, a déclaré M. Kalonji dans une allocution prononcée en son nom par le responsable du Développement du secteur privé du COMESA, M. Innocent Makwiramiti.
« La région représente un potentiel de marché total de 2 millions de tonnes métriques de semences améliorées et de qualité. Cependant, elle en produit actuellement moins de 500 000 tonnes métriques. Sur un total des 530 millions d’habitants du COMESA, ce déficit a affecté environ 130 millions de personnes qui restent victimes de l’insécurité alimentaire, de la pauvreté et de la faim. »
Kalonji a déclaré que le principal défi du marché régional était le fait que les petits marchés nationaux avait chacun ses propres politiques et réglementations, rendant ainsi les semences de bonne qualité non seulement coûteuses pour le secteur privé, mais contribuant également à de grands retards avant qu’elles ne parviennent aux petits exploitants.
« L’intégration de ces marchés individuels dans un marché élargi du COMESA est une condition fondamentale pour l’amélioration de la productivité des petits exploitants ainsi que la croissance du secteur privé de la région opérant dans le secteur des semences », a-t-il insisté.
L’usage d’étiquettes et de certificats des semences fait partie de l’exécution du Plan de mise en œuvre de l’harmonisation des semences du COMESA (SEMCOM), qui vise à faciliter le commerce régional des semences. Les Ministres de l’Agriculture du COMESA ont approuvé le Règlement d’harmonisation du commerce des semences du COMESA en 2015, ayant conduit au lancement du programme SEMCOM afin d’accélérer sa mise en œuvre tant aux niveaux national que régional.
Jusqu’à présent, le programme Semences du COMESA a facilité la tenue de trois réunions des parties prenantes sur la certification et l’étiquetage des semences. Les première et deuxième réunions ont été tenues en février 2018 et avril 2019 et ont eu pour objectif de convenir des modalités de production, d’impression et de distribution des certificats et des étiquettes régionaux des semences du COMESA.
L’achat des étiquettes et des certificats des semences a été entièrement pris en charge par l’USAID par le biais du COMESA.