Le Dialogue de haut niveau et Foire commerciale internationale du COMESA Source21 ont eu lieu le 17 juillet à Nairobi, au Kenya. L’événement a réuni des chefs d’État, des centaines d’opérateurs économiques, des investisseurs et un large éventail d’experts du commerce régional. Le Président du Kenya, Uhuru Kenyatta, a ouvert le forum en compagnie des présidents Yoweri Museveni (Ouganda), Edgar Lungu (Zambie) et du Président par intérim de Maurice, Paramasivum Pillay Vyapoory.
La mise en place de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), l’intégration des petites et moyennes entreprises dans les chaînes d’approvisionnement régionales et mondiales, l’élimination des obstacles au commerce et la promotion de l’inclusion numérique et financière pour les entreprises font partie des questions principales au centre des discussions qui ont suivi l’ouverture officielle du dialogue.
S’exprimant lors de l’événement, le Président Kenyatta a déclaré: « Le monde des affaires attend avec impatience les avantages du commerce qui viendront non seulement avec l’élargissement des marchés, mais également avec les opportunités de développement rapide et d’accès à l’innovation et à la technologie. »
Il a souligné l’importance de la numérisation des économies africaines en déclarant que cela contribuera à renforcer la transparence et la responsabilité.
«Si nous voulons intégrer le continent, nous devons être au même niveau en ce qui concerne notre numérisation, afin que le processus que nous utilisons au Kenya soit interconnecté avec les processus utilisés en Ouganda, en Zambie, à Maurice et ailleurs», a déclaré le Président Kenyatta.
Le Président Museveni a dénoncé les marchés fragmentés, jugés trop petits pour avoir un impact économique significatif et a appelé à leur intégration. Ceux-ci, a-t-il dit, constituent des goulots d’étranglement majeurs qui sapent les efforts du continent pour sortir du piège de la pauvreté.
Le Président Lungu a déclaré que les gouvernements africains devaient faire preuve de volonté politique pour aider les PME à tirer parti de la ZLECAf. Il a déclaré que les gouvernements devaient promouvoir et identifier les PME avant la mise en place complète de la ZLECAf, faute de quoi seules les grandes entreprises en bénéficieraient.
«En tant que région, nous devons aider les PME à s’intégrer dans l’ensemble», a affirmé le Président Lungu.
Le Président Vyapoory a souligné la nécessité de fournir des incitations aux petites et moyennes entreprises en mettant en œuvre des politiques favorables et en créant des fonds spéciaux pour les soutenir.
La Secrétaire générale du COMESA, Chileshe Kapwepwe, a évoqué la nécessité cruciale de numériser le commerce par le biais du commerce électronique, ce qui éliminerait la paperasserie qui constitue un obstacle majeur au commerce intra-COMESA.
Le Secrétaire général de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement, M. Mukhisa Kituyi, a déclaré que le COMESA était bien placé pour diriger l’intégration commerciale continentale car il comptait de nombreuses institutions performantes. Il a déclaré que la région devait donner la préférence à « Made in Africa/COMESA » (Fabriqué en Afrique/ dans le COMESA) pour promouvoir les biens produits localement.
Cela ouvrira la voie aux produits africains pour accéder aux marchés régionaux et mondiaux.