Avec le lancement de l’Accord de libre-échange continental africain, les États membres devraient bénéficier d’un plus grand accès au marché pour le commerce des semences. Cela permettra la compétitivité de l’industrie des semences et des prix, compte tenu des efforts continus de la Commission de l’Union africaine et des organisations partenaires dans la politique semencière et l’harmonisation de la réglementation sur les semences au sein du continent.
Partageant les cas de réussite des efforts d’harmonisation dans la région du Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA), le Directeur général intérimaire de l’Alliance pour le commerce des produits de base en Afrique orientale et australe (ACTESA), le Dr John Mukuka, a déclaré que la réalisation de la sécurité semencière régionale exigerait essentiellement que les États membres s’appuient sur des cadres réglementaires régionaux harmonisés sur les semences, qui offrent la possibilité de soutenir et de faciliter l’échange de germoplasme et/ou de variétés entre les pays, d’auditer mutuellement leurs systèmes de production de semences, y compris la réduction des coûts de la certification variétale.
Les pays dotés de systèmes semenciers moins développés auront accès aux variétés améliorées des pays voisins disposant d’un meilleur système d’approvisionnement, tandis que les États dotés d’un système semencier bien développé bénéficieront de processus simplifiés et de marchés plus larges. Cela suppose que les pays ayant un avantage comparatif élevé dans la production de certaines semences seront encouragés à en produire plus.
Il a indiqué qu’un système semencier fonctionnel est un système doté d’instruments de politique semencière, d’institutions fonctionnelles pour réglementer la certification des semences, le processus de diffusion des variétés, les canaux de production et de distribution. Il a en outre relevé qu’il y avait plus de similitudes que de différences dans les efforts d’harmonisation du commerce des semences entre les Communautés économiques régionales (CER) en Afrique, ce qui signifie qu’elles ont beaucoup en commun, et qu’il est donc temps d’envisager une harmonisation continentale dans la perspective de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLEC).
L’histoire du COMESA a été partagée lors de la réunion consultative, dans le but de promouvoir des innovations avancées d’amélioration génétique dans les Plans nationaux d’investissement agricole (PNIA) à Nairobi, au Kenya, le 17 mai 2022. La réunion a été organisée par le Département de l’agriculture, du développement rural, de l’économie bleue et de l’environnement durable de la Commission de l’Union africaine – (CUA-DARBE).
Aux fins de la facilitation de la réalisation de l’harmonisation continentale, Mme Beatrice Egulu, chargée de la politique- CUA-DARBE, a indiqué que les Chefs d’État et de gouvernement avaient approuvé les directives continentales pour l’harmonisation des cadres réglementaires des semences en Afrique lors de leur Sommet tenu en février 2022 à Addis-Abeba, Ethiopie.
La réunion a ensuite délibéré sur la manière de guider les États membres dans l’application et l’exploitation sûres de la biotechnologie moderne et des technologies émergentes, y compris l’édition du génome dans le domaine de l’agriculture. La réunion a noté que ces technologies avancées ont le potentiel non seulement d’améliorer la productivité, mais aussi d’améliorer et de renforcer les attributs nutritionnels des cultures de base africaines.
La réunion a également été informée que bien que des pays africains avaient fait des progrès dans l’élaboration de cadres réglementaires nationaux (CRN), beaucoup sont à la traîne. À cet égard, la domestication des Directives sur l’utilisation de la biotechnologie dans l’alimentation et l’agriculture en Afrique catalysera les actions collectives des parties prenantes pour combler les lacunes existantes.
Les participants à la réunion ont appelé à une collaboration et une coordination renforcées entre la CUA et l’Agence de développement de l’Union africaine (AUDA-NEPAD) avec les Communautés économiques régionales et d’autres organisations de développement afin d’atteindre l’objectif de l’ASBPP conformément au thème de l’Année consacrée au renforcement de la résilience nutritionnelle et la sécurité alimentaire en Afrique.
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