e COMESA est en train d’élaborer un Programme transrégional de l’Afrique australe visant à relever le défi de la migration irrégulière et à promouvoir la mobilité régulière de la main-d’œuvre dans la région. L’objectif étant de stimuler le commerce et l’investissements régionaux.
Un montant total de 20 millions d’euros est prévu pour ce projet, au titre du 11e Fonds européen de développement (11e FED). La reconnaissance mutuelle des qualifications dans la région figure parmi les questions à résoudre, a déclaré la Secrétaire générale Chileshe Mpundu Kapwepwe en recevant les lettres de créance du nouveau Représentant spécial de l’Organisation internationale du Travail auprès du COMESA, M. George Okutho, le mardi 30 juillet 2019. Monsieur Okutho est également Directeur de l’OIT pour la Zambie, le Malawi et le Mozambique.
La Secrétaire générale a déclaré que le COMESA et l’OIT collaboreraient ensemble sur les questions de reconnaissance mutuelle des qualifications, entre autres, afin de faciliter le commerce des services dans la région. Le Directeur de l’OIT a également pris cet engagement.
«Nous devons gérer les questions relatives à la migration de manière très réfléchie», a déclaré M. Okutho. La reconnaissance mutuelle des qualifications est essentielle pour les travailleurs migrants car la plupart des gens craignent de s’installer dans d’autres pays parce qu’ils pensent que leurs qualifications ne seront pas reconnues dans un autre État membre.»
Ce dernier d’ajouter que l’OIT s’engage à s’assurer que tous les États membres conviennent sur un niveau de qualification qui soit acceptable dans la région, et que les mêmes chances soient offertes à ceux qui souhaitent travailler en dehors de leur pays.
La Secrétaire générale a observé qu’au cours des 20 dernières années, le commerce des services a été le segment le plus dynamique du commerce international, avec une croissance supérieure à celle du commerce des biens. Elle a noté que les pays en développement et les pays en transition jouaient un rôle de plus en plus important dans ce domaine, faisant passer leur part des exportations de services au niveau mondial d’un quart à un tiers, au cours de cette période.
«Il serait très prudent d’identifier ensemble des programmes supplémentaires que nous pourrions conjointement mettre en œuvre au profit de l’ensemble du COMESA grâce au partage d’expériences, a-t-elle souligné. Le COMESA tient à promouvoir le commerce des services entre ses États membres afin d’accroître la part des services dans le commerce intra-COMESA ».
- Okutho a déclaré que la collaboration avec le COMESA permettrait de renforcer la mise en œuvre du programme sur la libre circulation des personnes et des biens comme seul moyen de concrétiser les initiatives d’intégration régionale auxquelles les États membres ont souscrit.
Il a souligné la nécessité de s’atteler aux questions liées à la circulation des personnes, tels que le crime organisé international, la traite des personnes et le trafic illicite de migrants, ajoutant que les deux organisations devraient bénéficier des dividendes démographiques de la migration pour le développement.